Ecriture automatique

Miniature de silence, je regarde autour de moi, enfermée dans ma bulle de savon opaque. Je ne vois rien que mon reflet déformé par mes pensées tourmentées, tout tourne et bascule, me voilà libérée. Dans un autre monde. Les lacs sont pleins de mots sans sens que ceux qu’on veut bien leur donner. L’herbe grise et cendre s’écoule sous mes pieds et je tombe et je crie et je tombe et je pleure. La bulle s’est refermée, bulle de savon transparente sans rien derrière. Juste le vide qui pleure avec moi, puis s’étire et me souris. Une déchirure, qui zèbre les yeux et éclate mes pupilles, j’implose et recouvre l’univers. Je salue la vie et tous ses soucis, ses instants, je cours et part me réfugier de l’autre côté. Seule, je parle, je raconte des vies de morceaux de gens, qui eux aussi courent, seuls au milieu des autres. Je leur tends la main, il pleut des cendres de bonheurs inachevés, tout devient gris et tout souris, l’avenir fait l’amour au passé, le présent est parti jouer plus loin, nous laissant seules ensemble. La tête et les jambes lourdes, on fait notre bonhomme de chemin, créant un monde à notre image, chacun dans sa bulle de savon. Ensemble sous la solitude des cendres.

Comments

[hérisson]

nan nan, c'est bien ca... mais bon, c'est de l'écriture automatique, faut pas chercher à comprendre =p

[Orfée]

"des vies de morceaux de gens"....
Euh... tu voulais dire quoi par là ? Tu racontes la vie de l'homoplate de ton voisin ? C'est pas plutôt " des morceaux de vie des gens" que tu voulais dire ? Sinon ça m'inquiète...